Du 6 au 15 septembre 2013
De
Onset Bay (Massachusetts) à New Haven (Connecticut)
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Nous
poursuivons notre descente vers le sud après avoir fait un petit détour par
Boston. Nous revenons donc sur nos pas jusqu’à New York.
6 septembre 2013
d'Onset
bay à New Bedford (Massachusetts)
Buzzards
Bay et Vineyard Sound
Jour 55
Après déjeuner, nous quittons notre mouillage vers le quai public de la ville
d'Onset Bay. Johanne a toujours son mal de dos qui l'empêche d'aider aux
manœuvres. Le capitaine doit donc se débrouille seul pour accoster. Avec l’aide
du « Harbour master » tout se passe bien. Celui-ci nous demande si
nous avons fait nos douanes. Euh… doit-on faire nos douanes? Eh oui, selon lui,
il semble que l'on doive se rapporter à chaque fois que l'on va à terre même si
on détient un « cruising permit ». S’il dit vrai, nous sommes dans
l'illégalité et pouvons faire face à une amende allant jusqu'à 5000$. Un peu
ébranlé de cette nouvelle, c’est de là que nous nous rendons, à pas de tortue,
vers l’épicerie. De retour au bateau, nous nous disons que dès notre prochaine escale (New Bedford), nous tenterons de rendre visite à nos amis les douaniers.
Vue de notre mouillage d'Onset Bay |
Une journée de navigation facile nous attend. Arrivés à New Bedford, nous mouillons l’ancre dans une baie très
protégée et habitée majoritairement par des flottes de gros bateaux de pêcheurs de
mer. Impressionnant! Les pauvres
petits poissons n'ont aucune chance... Nous sommes accueillis par un employé
d’une marina qui désire nous louer un « mooring ». C’est avec
courtoisie que nous refusons son offre préférant s’ancrer un peu plus loin et
ce sans frais. L’employé était très offusqué de notre refus comme si la baie
lui appartenait. Dommage… C'est notre droit.
Après une recherche sur internet, nous constatons que les
bureaux des douanes sont fermés le vendredi et la fin de semaine. Bon, on va devoir faire
comme le petit prince... et remettre cette rencontre à lundi, au bureau des
douanes de notre prochaine ville de mouillage.
Nous profitons de notre arrêt à New Bedford pour
faire du magasinage. En effet un magasin « West Marine» s’y trouve à
distance de marche de notre mouillage, très pratique pour les marins qui n’ont
pas de voiture. C’est là que le capitaine trouvera une ancre pour remplacer
celle perdue à Nantucket. L’équipage pourra dormir l'esprit tranquille.
Nous terminons la journée en compagnie de la musique
d'Harmonium.
Joyeux 55e anniversaire de mariage à Nicole et
André.
7 septembre 2013
de New
Bedford (Massachusetts) à Newport (Rhode Island)
Vineyard Sound
Jour 56
C'est sous un soleil radieux que nous quittons New
bedford en direction de Newport, vers 8h. La moussaillonne va mieux
mais ne pourra toujours pas participer aux manœuvres. Heureusement qu'encore
une fois la navigation s'annonce facile.
Erreur...la navigation s’est avérée très difficile. En effet, des vents de face
de plus de 25 nœuds faisaient lever des
vagues de plus de 6 pieds, le double des conditions maritimes annoncées. Surpris, le
capitaine réussis à diriger Léane qui chevauche les vagues du mieux
qu'elle peut. Étonnamment on s'est habitués à ce rythme. Il faut croire que
nous prenons de l’expérience. Eh bien tant mieux! Autour de nous, sans
considération des conditions, plusieurs voiliers naviguent sous voiles, probablement des
amateurs de voile passionnés et aguerris.
Tout à coup... Pok! Un bruit retentit. Luc remarque que le moteur hors-bord
fixé à l'arrière du bateau est tombé sur le côté et ne tient que par une
attache. C'est urgent, il faut attacher le moteur avant qu'il ne se décroche et
tombe à l'eau (les profondeurs à cette hauteur sont de plus de 100 pieds). C'est alors que Johanne prend la barre et que Luc se précipite
pour attacher le moteur. Mission réussie! Nerveux, nous continuons à chevaucher
les vagues le plus délicatement possible pour ne pas perdre le moteur qui tient
presque en équilibre. Finalement cette petite ballade tranquille s’est
transformée en une chevauchée stressante. Il en aura pris 9 heures plutôt que 5
pour se rendre à destination. Nous nous comptons chanceux que le moteur ait
résisté à ces nombreuses secousses sans se détacher. Épuisés et stressés au
max, l'équipage arrive à Newport vers 17 h. Cette expérience
nous fait réaliser à quel point nous sommes vulnérables et fragiles devant
cette grande dame… la mer... Et hop dans notre baluchon d'expérience.
Après une bonne bière pour se détendre, Luc replace le
hors-bord sur son appuie initial en prenant soin de bien serrer les attaches.
C’est avec découragement qu’il constate que de l’huile coule du moteur. Bon…
encore un problème. Nous prenons quand même la situation avec sagesse. Nous
prendrons donc un temps d’arrêt à Newport, pour quelques jours, le temps de
réparer cette avarie et surtout pour se reposer. Après tout… c’est magnifique
ici!
8 septembre 2013
Newport (Rhode Island)
Jour 57
C’est une belle journée ensoleillée. Le capitaine
s’affaire à réparer le moteur hors-bord : changer les bougies, retirer l’huile du moteur, etc.. Rien a faire. Le
moteur ne démarre pas. Demain, nous devrons mettre le tout entre les mains d'un
spécialiste.
Les vents forcissent. Ah non! Éole est encore fâché! Des
pointes de 25 nœuds du nord nous ballottent d’un côté et de l’autre. Le
capitaine n’a le choix que de se taper une autre nuit blanche en dormant
inconfortablement dans le cockpit. Vers 1 heure du matin, il retrouve son
douillet confort après que le vent ait diminué ses ardeurs.
Malgré tout, la vie suit son cours à Newport... le jeu de passer le plus près possible des bateaux se poursuit. |
9 septembre 2013
Newport (Rhode Island)
Jour 58
Nous partons à la rame vers le «Maritime center », au menu: lavage, faire une visite à nos amis les douaniers et tenter de trouver un
réparateur pour le moteur hors-bord.
Nous tentons pour la deuxième fois de faire une visite à nos amis les douaniers pour avoir des renseignements concernant la règlementation de se rapporter aux douanes. Nous dégotons le bureau des douanes au "Post office" de la ville. Nous nous retrouvons devant une porte barrée. Tentant d'entrer, le peu souriant agent de poste nous crie que nous devons appeler les "CBP agents" (Customs and Border Protection agent) par téléphone afin qu'ils descendent du 3e étage pour venir nous débarrer la porte. Bon... Ça adonne mal, on n'a pas de téléphone. Ne reculant devant aucun obstacle, nous achetons des crédits Skype avec notre mini IPad pour effectuer notre appel au 3e étage de la bâtisse où nous nous trouvons.
1er essai: pas de réponse...
2e essai: pas de réponse...
3e essai: Nous contactons le bureau central afin qu'il nous dirige au bureau de Newport. Voilà, enfin nous parlons à un agent. Il ne comprend aucunement notre demande et finit en disant... C'est Ok. Nous nous tenons devant la porte, tout sourire, prêt à recevoir notre agent... Rien. Personne ne vient nous ouvrir la porte!
Exaspérés et découragés nous quittons l'édifice sans avoir parlé à un agent...Ce n'est pas compliqué...ON VEUT JUSTE DES RENSEIGNEMENTS!
Je ne peux m'empêcher de penser à la séquence du film d'Astérix "Les 12 travaux d'Astérix" - La maison qui rend fou (caricature des fonctionnaires).
Après nous être informés à plusieurs navigateurs, il semble que cette règle de se rapporter n'est pas au point. En effet, la règle change au gré des agents allant de "Il ne vous est pas nécessaire de vous rapporter" à "Si vous ne vous rapporter pas, vous faites face à une amende de 5000$". C'est à n'y rien comprendre.
Nous tenterons de rappeler lors de notre arrivée à New York.
Nous communiquons
avec une entreprise en ville qui, après avoir décrit les problèmes du moteur, nous informe qu’à première vue notre moteur est mal en point.
D’après lui ils devront ouvrir le moteur…De l'eau salée au niveau des bougies
d'allumage ce n'est pas une bonne nouvelle! Des dépenses majeures s’annoncent
pour cette réparation. De plus, ils ne pourront débuter les travaux que d'ici 4 jours.
Suite à ce diagnostic dévastateur et le manque de disponibilité, nous
décidons de nous rendre au magasin pour l'achat d'un nouveau moteur. Nous
mettrons l'ancien au rancard et verrons, à notre retour, pour sa réparation...
Trop compliqué. On prend donc un taxi et l’on se retrouve à la boutique qui
nous avait donné le verdict pessimiste. Nous prenons des renseignements pour l'achat
d'un nouveau hors-bord. Tout à coup, le propriétaire fait le lien avec notre appel reçu plus tôt dans la journée. Il demande plus de détails au capitaine
sur la provenance de l'eau dans le moteur. Ces explications l’amènent à constater
que finalement le problème du hors-bord n’est pas si grave que cela. Il nous
prend sous son aile et demande à un de ses employés de venir, avec nous, pour
chercher le moteur hors-bord. Il sera évalué dès demain matin... Wow quel
revirement. Nous revenons au bateau le cœur plus léger et terminons notre journée avec un petit apéritif bien mérité.
Capsule budget :
Après 2 mois de cavale, le budget de l’essence dépasse celui de l’alcool :
640$ l’essence
550$ l’alcool
10 septembre 2013
Newport (Rhode Island)
Jour 58
Nous sommes dans l'attente du verdict concernant la réparation du moteur de
mini-Léane. Le capitaine trouve difficile de rester cloué au bateau. On essaie
de se rappeler que la patience est le meilleur allié du navigateur.
Apprendre a vivre au gré des événements n'est pas toujours
facile. Il faut accepter que l'on a pas le contrôle sur tout. Cette situation
nous rappelle qu’en tant que marins nous sommes beaucoup plus vulnérables et
dépendants. Un bris d'équipement vient complètement bousculer notre quotidien
puisque notre vie en dépend. Alors nous apprenons la patience et l'acceptation
que les choses ne se font pas dans les délais que l'on voudrait. De toute façon
on n'a pas le choix.
Le verdict est tombé… finalement le moteur hors-bord a pu
être réparé. Le vendeur a bien voulu nous prendre sous son aile pour la modique
somme de 560$. Nous trouvons cette facture très élevées compte tenu des travaux
exécutés… Mais bon…Que voulez-vous! Nous pourrons prendre possession du moteur
demain matin. En effet, comme les vents forcissent, nous préférons rester au
bateau. Il faut bien que nos expériences servent à quelque chose.
Et la vie continue sur le voilier... le capitaine fait aussi des tâches ménagères. Attention au "vaisselle elbow"! |
11 septembre 2013
Newport (Rhode Island)
Jour 60
En matinée nous partons pour une grande tournée de
magasinage. Par la suite, nous débarquons à la boutique de réparation de moteur avec nos
nombreuses emplettes. Nous profiterons donc du transport du moteur vers le
« Maritime Centrer »… (grassement payé) pour faciliter le transport
de nos victuailles au bateau. Enfin… Mini-Léane a retrouvé son moteur.
12 septembre 2013
Newport (Rhode Island)
Jour 61
C’est sous une journée nuageuse et brumeuse que nous
visitons le Fort Adams. Cette fortification côtière érigée entre 1824 et 1857 est la
plus grande des États-Unis.
Retour dans le temps...
À Newport, il y a exactement 60 ans (1953), John F. Kennedy
mariait Jacqueline Bouvier.
13 septembre 2013
Newport (Rhode Island)
Jour 62
Après une visite au « Boat show » pour l’achat de
certains articles de navigation. (Eh
oui… il y a toujours des achats à faire). De retour au bateau nous nous
préparons pour notre départ de demain.
Bon 50e anniversaire de naissance à Danielle.
14 septembre 2013
Newport
(Rhode Island) à New London (Connecticut)
Vineyard
Sound et Long Island Sound
Jour 63
À exactement 7 h 40… nous avons la chance d’apercevoir nos
premiers dauphins. Ça commence bien la journée! De plus, les conditions de navigation s’annoncent bien… juste assez de vent, juste assez de vagues et du
soleil plein le ciel. D'autant plus que la coéquipière est "top shape" et peut reprendre ses activités. Que demander de plus!
Nous arrivons à destination vers 15 h, après 8 heures de
navigation. Nous jetons l’ancre près du centre-ville de New London. Ça semble
être la fête… effectivement c’est la fin de semaine du « Connecticut Schooner Festival ».
Nous avons la chance de voir de magnifiques goélettes. Étant ancrés en plein
milieu de la baie, nous avons une place de choix pour admirer ces merveilles.
15 septembre 2013
de New London à New Haven (Connecticut)
Long Island Sound
Jour 64
Affligé par de l'insomnie matinale, le capitaine décide de devancer le départ à 5 h du matin afin de maximiser nos performances nautiques. En effet, nous n'aurons pas à confronter le courant sur une trop longue distance, la distance étant aujourd'hui de 40 milles nautiques. De plus, cette navigation à la noirceur sera l'occasion de mettre en pratique la navigation avec GPS seulement, avant notre sortie en mer de 24 heures, vers Cape May.
Seul, il s'affaire à lever l'ancre avec l'aide du guindeau électrique (treuil). Difficulté à l'horizon... l'ancre reste coincée. Avec l'aide du moteur de Léane, il fait une manœuvre avant / arrière pour tenter de décrocher l'ancre de sa fâcheuse position... mais sans succès. Il retourne à l'avant du bateau et tente de nouveau de lever l'ancre avec le guindeau électrique. Pouf!... plus rien, le guindeau ne répond plus! Décidément, ce n'est pas la journée chanceuse du capitaine. Il tente de lever l'ancre, à bras ... Yé, il réussit. Ouf... on peut maintenant partir.
Après une distance d'à peine 100 mètres, un bruit retentit le long de la coque d'aluminium. Par ce vacarme, Johanne se réveille pour voir ce qui se passe. Le capitaine croit avoir accroché un billot de bois. Eh non!... il s'agissait d'une bouée verte de balisage. Il se précipite pour voir les dommages provoqués par cet impact. Il revient au cockpit soulagé. Il n'y a pas de mal... que des égratignures à la peinture.
Nous arrivons à notre mouillage de New Haven vers 13 h. Tout va bien!
Au menu du repos pour le capitaine...
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